Récupéré à la Ligue des Pyrénées, voici un document exceptionnel qui retrace le basket toulousain, raconté par l’un de ses acteurs, Marcel Montaubrie. Celui-ci, décédé en 2011 à l’âge de 90 ans a été a été responsable régional de la FSGT, ainsi que sociétaire du TCMS de 1947 à la fin de ses jours. Il a été Président de la section basket, et le gymnase Surcouf, rue de l’Hers, porte désormais son nom. L’héritage qu’il nous laisse mérite d’être partagé in extenso, et est complémentaire d’articles similaires du basket toulousain rédigés sur Hoop Diary. Voici donc le témoignage retranscrit de Marcel Montaubrie, l’original est en fin d’article.

Marcel Montaubrie (n°7) avec le Lycée Berthelot, en 1937 (Mémoires Bertholines, 1999)
Une histoire du basket dans les Pyrénées
Avant propos. Il ne s’agit pas de relater l’Histoire du basket d’une manière générale, nous recommandons à ce sujet la lecture du remarquable ouvrage : « une histoire du basket-ball français » par Gérard Bosc.
Il est intéressant de consulter la presse locale (Toulouse) aux Archives Départementales de Haute-Garonne pour connaitre, malgré quelques lacunes, la naissance et le développement du Basket dans notre Région.
Tout d’abord, il faut souligner le rôle des Fédérations « Affinitaires ».
1/ La Fédération Gymnastique et Sportive des Patronages de France (FGSPF) née en 1898, devenue ensuite Fédération Sportive de France (FSF) que nous connaissons ben sous l’appellation « Patros »
2/ La Fédération Sportive Ouvrière née en 1908 puis Fédération Sportive du Travail (FST) 1919, et, après une scission, réunie dans un Congrès en 1934. Mais de 1919 à 1934, un certain nombre de clubs de basket seront créés avant de rejoindre en totalité la FFBB en 1939. Certes un protocole d’accord entre la FFBB et la FSGT est signé en 1937, mais le Comité Régional du Midi a voté « contre » ce protocole et il faudra attendre 1939 et la dissolution de la FSGT pour une adhésion totale.

L’Etoile Rouge de Toulouse, l’une des meilleures équipes FSGT des années 30 (La Dépêche)
De 1937 à 1939, il y aura quelques rencontres inter-Fédérations. Exemple: TCMS (FFBB) contre ASCT (FSGT).
Autre exemple de club: l’Etoile Rouge de Toulouse (FSGT) deviendra en 1939-40 le Racing Club Municipal de Toulouse (après plusieurs modifications).
3/ Le Fédération des Oeuvres Laïques d’Education Physique (UFOLEP) créé en 1929 avec ses « Foyers ou Amicales Laïques) et une commission nationale du basket UFOLEP.
Les Premiers paniers
Le Journal des Sports (parution le lundi et le jeudi au prix de 0,10 centimes) du 22/05/1909 sous le titre: « le basket-ball » présente « ce nouveau sport peu connu mais datant d’un certain nombre d’années« .
« Le Basket-Ball se joue sur une réduction de terrain de football (20mx40m). A la place des filets d’association ou des poteaux de rugby se trouve un poteau de 3m20 au bout duquel est suspendu un filet dont le diamètre excède de quelques centimètres celui du ballon d’association avec lequel on joue… »
« Ce sport, bien joué est intéressant et l’on peut facilement se rendre compte de l’excellent entrainement qu’il donne aux joueurs de rugby, en été, car il peut se résumer en seul mot: la passe… »
Il faut tenir compte que le Basket-Ball est rattaché à la FFAB (Athlétisme) et que la séparation, avec quelques difficultés, n’interviendra que le 25 juin 1932 avec la naissance de la FFBB. Quelques années auparavant, le 25 septembre 1926, sera créé une licence spéciale « basket-ball ».
C’est surtout après la première guerre mondiale que le basket va connaitre une certaine popularité, en particulier avec l’impulsion des « Patronages Catholiques », désirant réunir et conserver de nombreux jeunes autour des églises.
C’est le cas à Toulouse (St Etienne, Héraklès, St Agne, Côte Pavée, Bonnefoy…). De là, naitront des clubs qui auront une brillante histoire, y compris sur le plan national comme les Cadets de St Etienne, le Foyer de la Daurade, les Ecureuils Côtois…, et qui ont malheureusement disparus pour diverses raisons.

Match disputé dans la cour de la Chapelle St Anne, domicile des Cadets de St Etienne (Fonds Chaumel)
Le Comité des Pyrénées n’a pas les mêmes limites que le comité actuel. Il est beaucoup plus élargi avec par exemple Pézenas, Montpellier, Agen.
On note déjà qu’en 1922, est organisé à Agen la rencontre Izard Pyrénées de Toulouse contre Cadets de Gascogne Paris.
Premiers championnats
C’est en 1929 que la Violette du Lycée de Toulouse remporte le 1er titre de Champion des Pyrénées en triomphant du Toulouse Université Club et du Club Athlétic de la Colonne (dont une grande majorité de ses joueurs constituera en 1932 l’ossature de l’Etoile Rouge de Toulouse, club FSGT).
Dès 1930 les joueurs de la Violette deviennent étudiants et vont grossir les rangs du TUC et la grande rivalité entre le TUC et le CA Colonne va se développer.
De nombreuses sociétés, pratiquant l’Athlétisme et le Basket vont naitre, non seulement à Toulouse (Moscou Olympique, Patte d’Oie, TAC, JS du Busca, All Black, Coudets, Lalande, St Sylve, Standard Olympique, SAT, CA Sports Généraux, etc…) mais aussi dans la proche banlieue (Seysses, Beauzelle, Fonsorbes, Caraman…).
Les combats sévères et pittoresques, toujours indécis, que se livrent les deux clubs phares (TUC et CA Colonne) constituent toute l’histoire du basket pyrénéen pendant les années 1930, 31, 32. « Les étudiants, dont le jeu est plus académique mais beaucoup moins efficace sont contraints de s’incliner devant les prestigieux joueurs de la Colonne dont l’ardeur égale la science… »
Rencontre internationale

L’équipe catalane de Patrie, en 1932 avec à Gauche Raoul Arnaud-Cantagril, et au milieu Armando Maunier, qui renforceront l’Etoile Rouge de Toulouse après la guerre d’Espagne (FEB)
Début janvier 1932, les champions d’Espagne, Patria de Barcelone viennent à Toulouse. Le 6 janvier à l’Eldorado (salle rue Bayard) est organisée une soirée avec le programme suivant:
21h: Sélection TAC-UST contre CA Colonne 2
22h: Patria de Barcelone contre CA Colonne 1
23h: Match de Rink-hockey entre l’Amicale Skating Eldorado contre le Skating Club
A Patrie évolue son capitaine Maunier qui, avec un autre joueur, se réfugiera à Toulouse au moment de la guerre d’Espagne et viendra enrichir l’équipe travailliste de l’Etoile Rouge.
Le lendemain, au stade Renault, rue Constantine (actuellement rue Gabriel Péri, il n’y a plus de terrain de basket):
13h: Eliminatoire du Cours municipal de gymnastique du canton Nord « possibles contre probables »
14h: Sélection All Black-TUC contre CA Colonne 2
15h: Patria de Barcelone contre une sélection TUC-Standard
Rencontre Inter-Régionale
Le 15 février 1932, organisé par le Ligue d’Athlétisme et de Basket-Ball, dans la salle des Jacobins (l’église des Jacobins servait également de salle municipale pour les diverses réunions politiques), grands matchs Interligues:
Pyrénées contre Côte d’Argent
Composition des deux sélections de la Ligue des Pyrénées:
A Vidal (CA Colonne), Portes (JS Busca): avants
Nogues (CA Colonne): centre
Coustols (CA Colonne), Beyoau (TAC): arrières
B Gandi (All-Blacks), Vergnes (SAT): avants
Gondal (CA Colonne)
Nouzières (All Blacks), Gabarrot (All Blacks): arrières
Remplaçants: Fontes (TUC), Ravailles (TAC)
Gondal sera le joueur-capitaine de l’Etoile Rouge, parti ensuite à Paris pour des obligations professionnelles, il deviendra le Secrétaire Général de la FFBB.
Le lendemain, la sélection de la Côte d’Argent rencontrera le CA Colonne, champion des Pyrénées au Stade Renault. Toujours, dans ce même stade de plein air, le 2 mars 1932, le Toulouse Athlétic Club remporte le titre départemental Haute-Garonne en battant les All-Blacks 19 à 17.
Le 24 mars 1932, salle des Jacobins, se déroule le tournoi de Pâques avec la participation de la Société Amicale de Natation de Nice, celle du CA Colonne, champion des Pyrénées, ou la JS Caraman, champion Promotion 1931 et les Cadets de St Etienne, champion du Midi des Patros.
Résultats: CA Colonne bat Nice 35 à 22
Cadets de St Etienne bat Caraman 49 à 34
le lendemain: Caraman bat Nice 47 à 16
CA Colonne bat Cadets de St Etienne 40 à 31
Au CA Colonne: Gaziniol (cap) – Vidal: avants
Nogues (sélectionné): centre
Coustols (sélectionné), Gineste: arrières
1932-1933: Charnière
Il s’agit de réflexions personnelles qui ont fait l’objet (point n°2) d’un document officiel (le sport travailliste – Historique du Comité régional du Midi – Etabli par Montaubrie le 10 avril 1997).
Plusieurs faits, dans cette période charnière vont s’additionner pour un enrichissement de la Ligue des Pyrénées (quantité et qualité).
1/ Le dynamisme des « Patros »: C’est le meilleur moyen de réunir les jeunes. Donc également de créer des structures avec la venue « d’aînés » dans des clubs de quartier, principalement à Toulouse. Le rôle des écoles et lycées catholique est également à citer (Le Caousou, Montalembert…)
2/ L’action des Cercles Laïques utilisant les étudiants et instituteurs pour créer des clubs. Je me souviens, en particulier, du dynamisme d’instituteurs comme Tartas (Etoile Rouge), Vilespy (Moscou), Contrasti (Rangueil), qui seront, tout en pratiquant, d’excellents propagandistes.
3/ L’éclosion du Basket travailliste et son organisation. A l’issue du Congrès des Jeunes Socialistes le 28 janvier 1931 à Toulouse, un rapport est établi par Gauthier, complété par Loubens sur les loisirs ouvrier. Les Jeunesses Socialistes mettent à l’ordre du jour: « formation d’un société artistique et sportive ». Ce sera le cas des groupes B. Desbals (Oeillet Rouge), Félix Lavit (Etoile Rouge), Karl Marx (Iris)…
Le Comité Régional de l’USSGT* va le créer, c’est pourquoi les Jeunesses Socialistes de la Haute-Garonne et principalement de Toulouse sont à la pointe du concret puisqu’elles ont déjà 6 sociétés sportives (origine du sport ouvrier dans la région -1909-1910- avec des sociétés de gymnastique: le Coquelicot, Vaillante, Municipale…).
Et c’est la création du Comité Régional du Midi de l’USSGT avec le concours actif de la Bourse du Travail, des Coopératives, du Parti Socialiste et de la Municipalité de Toulouse (dont le Maire Adjoint, socialiste, sera le 1er Président du Comité Régional du Midi) où le Basket-Ball constitue une des principales commissions sportives.
Certains clubs vont être aspirés par cette dynamique de quartier, c’est le cas du CA Colonne qui va disparaitre remplacé par l’Etoile Rouge avec l’inauguration de son terrain le 5 novembre 1933 (avenue de la Colonne).
*l’USSGT (fédération travailliste, tendance socialiste) fusionnera avec la FST (Fédération travailliste, tendance communiste) pour devenir la FSGT (Fédération Gymnique et Sportive du Travail) le 27 décembre 1934.
Une Ligue dynamique
Si le CA Colonne, leader incontesté, disparait, par contre le TUC ne sera jamais champion des Pyrénées puisqu’à la surprise générale, la JS Caraman – dont le TUC avait disposé très facilement à deux reprises – triomphe des Universitaires en finale d’extrême justesse, et après une partie émouvante.

La JS Caraman en 1941 (La Dépêche)
Il y a lieu de remarquer que, depuis l’origine, les clubs présentent plusieurs équipes numérotées (n°1, 2, 3, 4) au lieu de nos catégories actuelles (séniors, réserves, juniors…)
Par exemple, en finale de la Haute-Garonne, les All-Blacks prennent le meilleur sur le Standard AT (1, 2 et 3). Les All-Blacks s’entrainent à la Halle aux Grains disposant également d’un terrain en face de la passerelle Negreneys (au bord du canal). La Halle aux Grains restera longtemps la seule salle couverte. Par la suite, elle sera transformée en cirque puis définitivement en théâtre.
C’est le 28 mai 1933 que sera inauguré le Stade Senac. Madame Senac et M. Eugène Senac, Président du Conseil d’Administration de « l’Epargne », en vue de faciliter et développer la pratique du sport dans l’entreprise, ont fait, généreusement, don d’un terrain à l’Amicale Sportive de l’Epargne (deux terrains de tennis, un de basket, quatre de jeux de boules).
Le Stadium Senac est utilisé par le club et entreprise de l’Epargne (société d’alimentation) devenue par la suite Casino. L’AS Espérance sera le berceau de nombreux joueurs talentueux devenus par la suite dirigeants comme par exemple les frères Bonhouret (Francis futur Vice-Président de la FFBB) et Robert Founs (futur Président de la FFBB).
Programme de l’inauguration:
– Exhibition de tennis par le Stade Toulousain
– Basket: Le Caousou – Champion de la Ville de Toulouse division Honneur – contre la Sélection Haute-Garonne
AS Espérance- Champion de la Ville de Toulouse catégorie Promotion – contre Baziège
– Gymnastique: Démonstration gymnique par l’Etoile d’Orient
La propagande
Plusieurs articles paraissent dans la presse locale, en particulier dans la Dépêche du Midi. Quelques extraits:
20 juillet 1933: « Devant le grand développement du basket, le Comité Régional des Pyrénées fait appel à tous les lecteurs sportifs du département Haute-Garonne pour créer une section basket. Ce sport, très attrayants et exempt de brutalité est actuellement pratiqué par 80 sociétés dans la région.
Renseignements: FFBB, 8 rue St Hilaire, Toulouse »
14 septembre 1933: » Le basket-ball dans nos campagnes.
A ce jour, la FFBB a 20 000 licenciés et le Comité Régional des Pyrénées, qui est un des plus forts groupe, a plus de 1000 licenciés dans 80 sociétés. L’action propagande en cours de la saison passée a permis de doubler les chiffres antérieurs.
Plus de 50 sociétés sont des communes rurales:
– Les jeunes gens de nos campagnes ont ainsi trouvé une distraction saine et agréable qui leur a permis de fortifier en eux l’amour de leur petite patrie
– peut se jouer dans une cour, une place publique
– ne comprend que 5 joueurs (2 avants, 1 centre, 2 arrières)
M. Bonnafous, Président, 8 rue St Hilaire, Toulouse – Opuscule vendu: 5 francs »
La liste des clubs en 1933-1934 dans le Comité Régional des Pyrénées (livret officiel):
30 décembre 1933: Calendrier complémentaire:
– 1 Coupe de l’Express du Midi (Division Honneur)
– 1 Challenge St Dizier (Promotion 1ère série)
-1 Challenge Société Bancal (Promotion 2ème série)
Engagements au plus tard: 7 décembre 1933
De nombreux tournois sont organisés à Seysses, Caraman, Fonsorbes, où l’on peut noter déjà la suprématie de Caraman dominant l’AS Espérance 42 à 18 alors qu’il s’incline en équipe 2 (15-21) pour faire match nul en équipe 3 (18-18).
Les calendriers de la Ligue et de la Haute-Garonne prévoient les matchs du 12 septemre 1933:
Pyrénées – Honneur: FO Pezenas 1 et 2 – Cadets de St Etienne 1 et 2
CASG (1,2,3) – Caraman (1,2,3)
SAT 1 – TUC 1
Pamiers (1,2,3) – All Blacks (1,2,3)
1ère série: Patte d’Oie – Violette Lalande (2)
Haute-Garonne – 1ère série: Verfeil (1,2) – Baziège (1,2), arbitre Peytou
Lalande (1,2) – JS Busca (1,2), arbitre Lacaze
2ème série: Seysses (1, 3, 4) contre Toulouse Moscou Olympique (1,3,4), arbitre Salat
Montesquieu – TMO 2
Quelques résultats: CASG-All Blacks (53-13), Caraman-SAT (59-22), Caraman 2-SAT 2 (23-18), SAT 3-Caraman 3 (46-22).
Un ??? fait son apparition: le FO Pézenas avec une première rencontre amicale contre la JS Caraman qui prendra l’avantage difficilement (35-22)

Pézenas, valeur sûre du basket « Pyrénéen » (La Dépêche)
Le tournoi de la Toussaint, à Agen mettra en valeur l’AS Espérance devant Agen, Pamiers, le SAT, All-Blacks, JS Busca, CASG.
En championnat de France au 1er tour:
Caraman – Cadets de St Etienne 48-15
TUC-Bègles 27-25
Au deuxième tour le TUC sera éliminé par Bordeaux alors que la JS Caraman affrontera le SC Tourbes et Pezenas recevra le BO Aspiranais
Pézenas sera éliminé en finale par l’US Métro
L’apparition des féminines
N’oublions pas que les premiers clubs de basket étaient multi-activités en particulier l’athlétisme. Après la création de la FFBB (1932), de timides essais en direction des féminines vont naitre. Peut-être que l’activité des « affinitaires » (Patros et FSGT) activera ce processus. C’est ainsi qu’on peut lire dans la presse du 18 avril 1934 (La Dépêche, plusieurs convocations figurent dans les premiers mois de 1934 sous la rubrique « All-Black »):
All-Black
15 jeunes sportives se sont inscrites. Plusieurs clubs songent à créer des sections féminines. Constitution définitive le 21 juin
Présidente: Jeannette FERRE
Secrétaire: Germaine POMMIER
Trésorière: Nénette MALVEZIS
Les deux équipes s’entrainent au terrain des minimes. Une photographie paraitra dans la même presse le 26 septembre 1934.
Cet appel des « All-Blacks » a déjà été entendu par d’autres clubs, en particulier par Pamiers qui joueront un lever de rideau le 21 mai à Caraman lors du match Alforville-Caraman (2 équipes).
L’exemple sera suivi par exemple au Cercle Laïque Fabre par l’Amicale Laïque Fabre (club disparu dont le terrain était situé au bord de la Garonne, côté ancien moulin)
1934 verra également la naissance dans un club d’entreprise d’une section basket (société PO-Midi des Chemins de Fer devenue plus tard la SNCF). Un moniteur d’éducation physique, Valentin, très dynamique, créera au sein du Toulouse Cheminots Marengo Sports (club omnisports) la section autonome Basket-Ball. Il cumulera au début toutes les responsabilités (responsable, animateur, joueur) et s’appuiera sur la venue de jeunes du « Patro de Bonnefoy » complétant l’expérience de quelques anciens joueurs de rugby comme Ferrasse, Dax, et d’apprentis de la Société des Chemins de Fer « PO-Midi ».
Après des matchs amicaux, le 1er terrain du TCMS, rue de Périole, (à l’extérieur de l’emprise de l’entreprise) sera inauguré fin décembre.
Composition du bureau du TCMS:
Président: SEGUELA
Vice-Présidents: SAMPEIX, ROUSSEL
Trésorier: Daniel BOVE
Le 21 décembre 1934, une photographie représente cette première équipe seniors du TCMS avec ROGAT, LARROUY (Capitaine), ORMIERES, TOURNANVILLE, FERRASSE
Le texte original manuscrit de Marcel Montaubrie:
Merci à Eric Rodriguez, Directeur de la Ligue des Pyrénées pour les scans des documents originaux
[…] du basket à Toulouse a part ailleurs été relatée par Marcel Montaubrie, dont le manuscrit a été retranscrit in extenso. Cette archive peu connue méritait d’être partagée au plus grand […]
Merci pour votre article sur l’histoire du basket toulousain, j’y suis sensible car sa fille. En ces temps de confinement, j’ouvre les boîtes familiales à souvenirs, dont celles de l’activité militante sportive de mon père ! Je me penche sur les vieilles photos jaunies pour archiver, ranger afin que ses petits enfants et arrières petits enfants en aient le souvenir.
Sachez que jusqu’à la fin de sa vie de militant sportif bénévole, il a continué de servir le sport et son club de cœur le TCMS.
Michèle Montaubric
Bonjour, merci pour votre témoignage. Le travail de transmission est important, encore plus lorsqu’une personne comme votre papa a contribué au développement de la pratique.
Que ce soit en rencontres inter-ligues ou en championnat de France, il y avait un véritable challenge entre les Pyrénées qui prendront souvent le dessus et la Côte d’Argent ! En mars 1931, les Pyrénées viennent gagner à Bordeaux dans la grande salle de l’American Park, 28 à 27 grâce à un indochinois Kirby qui a fait la différence. En février 1932, une nouvelle fois les girondins prennent une petite claque 30 à 16 dans une salle des Jacobins bien trop petite pour du basket-ball et un arbitrage peu compétent, les remises en jeu étaient constamment pour les Toulousains… Mars 1932, Bordelais et Toulousains se neutralisent à l’American Park, un score étriqué de 16 partout. Le lendemain, à Haux, les Pyrénées gagnent sans discussion 23 à 16, un vent accompagnant la rencontre. Les Toulousains jouent la « rafale », certainement une sorte de jeu rapide, je capte le ballon au rebond et je balance aux avants… Mars 1934, toujours à l’American Park, les bordelais se font ridiculisés 51 à 32 ! etc.
Merci pour votre magnifique témoignage !